La ferronnerie est avant tout une histoire d'émotions. Celles que l'on aura en observant les lignes, motifs, courbes et contre-courbes d'un ouvrage d'une part, et celles, d'autres part, réservées au ferronnier. Celles que seules la pratique peuvent procurer lorsque l'acier à chaud est frappé, martelé, étiré, refoulé, épaulé, étampé... Ce métier maintenant quasi oublié, nécessite force et précision doublées de créativité et de rigueur.
A la différence du forgeron, qui lui, à une utilisation générale du travail à chaud des métaux, le ferronnier lui, intègre une recherche artistique à ses productions. Rentrant dans la catégorie des métiers d'Art, il donne donc naissance à différents styles tout au long de l'Histoire, au même titre que la peinture ou la musique par exemple. Le travail du ferronnier, oeuvrant aujourd'hui majoritairement à la sauvegarde du patrimoine (public ou privé), nécessite donc de solides connaissances en Histoire de l'Art et de l'Architecture ainsi qu'en dessin et en métallerie. Les différents travaux de restauration sur lesquels il peut être amené à travailler, comme des portails, grilles, balcons, mais aussi statues et sculptures, lui demande une maîtrise parfaite des différents métaux autres que l'acier. Le bronze pour certains assemblages, le cuivre pour les travaux de repoussages, l'or pour les dorures. En plus d'être un Historien de l'Art, le ferronnier est un métallier hors-pair.