Le mobilier archéologique comprend l’ensemble des éléments découverts pendant une fouille, une prospection et tout objet ancien conservé dans les réserves, musées et chez les particuliers. Il s’agit d’abord d’objets façonnés ou fabriqués par l’homme mais aussi les restes osseux, biologiques et lithiques, que l’on regroupe généralement sous l’appellation d’artefacts.
La céramique, le métal et le verre sont les mobiliers majoritairement retrouvés sur les chantiers et doivent chacun faire l’objet d’une étude particulière menée par un spécialiste.
Au GRAP nous avons des spécialistes de la céramique et du tissu et travaillons avec des spécialistes du métal, de l’archéozoologie et géoarchéologie en France, en Italie et en Suède. Ces collaborations nous confèrent un vaste panel de compétences qui nous permettent de nous adapter à toutes les situations.
La céramique
La céramique est de loin le mobilier le plus présent sur les chantiers archéologiques. Les plus anciens indices de la fabrication de poteries remontent à environ 13000 ans avant notre ère et ont été trouvés au Japon et en Corée. Aujourd’hui la céramique a bien évolué mais est toujours communément utilisée, dans nos salles de bains, nos vaisseliers et compose même le blindage thermique des fusées. Autant dire que nos vieux ont une sacré histoire !
Étudier de la céramique ancienne fait appel à une certaine rigueur et est fonction de la période chronologique et du contexte de découverte (fouille, prospection, hors site). En effet des poteries provenant d’une fouille récente ne pourront être étudiées pareillement à des céramiques issues d’une fouille ancienne décontextualisée. Si les méthodologies diffèrent, les techniques d’étude sont similaires :
- Lavage, triage et recollage
- Tri et détermination
- Dessin à l’échelle: il s’agit d’une méthode technique visant à relever sur papier une céramique, représentant toutes les caractéristiques morphologiques du vase.
- Relevé tracéologique: il vise à comprendre et relever les traces d’utilisations visibles sur les céramiques.
- Étude de pâtes: elle peut nous renseigner sur la chronologie, les méthodes et températures de cuisson et enfin la fonction des pots.
- Analyses typo-chronologiques et fonctionnelles
Ces données une fois recueillies doivent, comme pour tout élément en archéologie, être intégrées à une réflexion au sens large et interprétées concomitamment avec les données contextuelles, sociales et territoriales.