Contrairement aux idées reçues, un archéologue ne fait pas que fouiller. Il existe également de nombreuses autres méthodes que l’on qualifie de non-destructives et qui peuvent être employées.

La prospection archéologique vise ainsi à couvrir un vaste territoire afin d’y reconnaitre les vestiges du passé encore visibles. Cette méthode permet à la fois d’obtenir un visuel au sens large d’un territoire et de l’état de l’occupation humaine pour une période donnée, mais elle offre également l’opportunité d’une vision diachronique en prenant en compte tous les sites présents, quelques soient leurs périodes d’occupations.

Prospection pédestre

Peu coûteuse, elle consiste en la reconnaissance à la surface du sol des vestiges d’activités humaines passées. Ces restes peuvent prendre deux formes :

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  • Les vestiges ayant marqué profondément le paysage, comme des murs encore en élévation, des anomalies topographiques, etc..
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  • Les vestiges remontés en surface suite à un événement naturel (érosion, précipitation, glissement de terrain, etc…) ou suite à une action humaine comme les labours.

Une fois identifiés les vestiges sont inspectés précisément afin de déterminer des éléments permettant à la fois d’établir une datation chronologique approximative (découverte de mobilier datant, etc..) et d'en déterminer les fonctions (zone artisanale, tombe, occupation villageoise, seigneuriale etc…).

Les vestiges identifiés sont scrupuleusement répertoriés, en fonction de leurs positions géographiques, de leurs natures, de leurs fonctions ( si elles sont établies). Ces données sont ensuite compilées à l’intérieur d’une base de données et analysées dans un rapport de prospection complet.

La prospection aérienne

Il y a à peine quelques années, faire de simples photos aériennes à vocation archéologique nécessitait la location très couteuse d’un avion et la mise place d’une logistique digne d’un exercice militaire.

Aujourd’hui, l’arrivée des drones dans le domaine civil a tout changé et la prospection aérienne n’est qu’une étape, pouvant être effectuée rapidement, simplement et à moindre coût.

Dans ce cadre le GRAP, en collaboration avec la société W3DS micro, vous propose également de réaliser des survols par drone pour la prospection archéologique.

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Le drone, lors qu’il est utilisé en complément de la prospection pédestre permet de replacer un site dans son environnement et de mieux en comprendre l’organisation et les relations de ce dernier à l’intérieur d’un territoire donné.

Dans certain cas un survol peut également permettre de repérer des éléments  invisibles depuis le sol, notamment grâce à :

  • Les indices sciographiques qui font référence aux anomalies de niveaux du sol, qui peuvent être révélées en lumière rasante aux lever et coucher du soleil.
  • Les indices pédographiques qui correspondent à des anomalies colorimétriques des sols.
  • Les indices hygrométriques qui correspondent aux traces d’humidité plus sombres laissées par certaines structures comme des fosses.
  • Les indices phytographiques qui correspondent à des anomalies de croissance des végétaux.
  • Les modifications globales du paysage (routes, réseaux de fossés, etc….)

Pour aller encore plus loin, nous pouvons également réaliser des prospections par drone équipé d’une caméra infrarouge, ce qui permet d’établir un référentiel des divergences de températures des sols et ainsi identifier des ensembles importants de structures.

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